Les NTIC pour promouvoir la communication culturelle

Les NTIC pour promouvoir la communication culturelle

Par : Nabila SAIDOUN

L’opérateur de téléphonie Nedjma ne pouvait, en effet, trouver meilleur orateur que le professeur et ancien ministre et ambassadeur, en l’occurrence, Mustapha Cherif pour aborder le débat sur le rôle des nouvelles technologies à savoir les télécommunications, la téléphonie mobile et les multimédias dans la promotion de la communication culturelle. À l’institut de Nedjma, la rencontre, organisée jeudi dernier par l’opérateur, entrant dans le cadre de formation du club de la presse, a permis aux différents médias d’aller au-delà de l’aspect technique des NTIC, de connaître leur influence et leur impact et leur rôle dans la sauvegarde, en premier lieu, de l’identité culturelle. L’auteur de Le défi du savoir en Algérie, le dernier ouvrage en date parmi les écrits de Mustapha Cherif, est revenu à l’occasion, sur les métiers de la communication culturelle qui englobent notamment les animateurs, les créateurs, les artistes, les médiateurs culturels, les intellectuels et les journalistes. Ces professionnels de la communication culturelle ont pour vocation de “favoriser la circulation des idées, l’émergence de cultures spécifiques et la démocratisation culturelle”. L’orateur a également fait ressortir la dimension géopolitique et la nécessité du renouvellement du savoir et des idées. “Le renouvellement des idées ne peut s’opérer que par le débat”, soutient celui qui vient d’être apostrophé par le prix de l’Unesco du dialogue et des cultures. Préoccupé par ce que nous pouvons léguer aux futures générations, le conférencier a prôné l’équilibre entre le savoir critique et la nécessité d’écouter l’autre. Partisan du?“juste milieu”, Mustapha Cherif n’a eu de cesse de marteler que “l’économie libre doit aller de pair avec la justice sociale”. Il développera, en outre, le principe de la “technoscience” et ne manquera pas, en ce sens, de disserter sur “la place de l’individu dans l’ère de la communication moderne”. Sur un autre volet, le Pr Mustapha Cherif prévient contre le risque de “la prédominance du modèle culturel occidental sur le reste du monde” d’où l’importance, de son avis, de “porter des références et modèles spécifiques à la connaissance des nouvelles générations et que des actions culturelles puissent être menées au sein des écoles et des universités afin de faire émerger des citoyens, dotés d’un jugement rationnel et capables d’intégrer la mondialité sans perdre leurs repères”. Raison pour laquelle, Mustapha Cherif, qui a reçu également en 2013, le prix italien Ducci de la culture pour la paix, a mis l’accent sur “la nécessité d’approfondir nos référents, notre héritage, nos héros et nos valeurs” pour “garder notre mémoire vivante” et sur l’importance?“d’être fiers de nos racines tout en étant ouverts sur le monde” et surtout de la pertinence de se hisser à la qualité et l’excellence à plus forte raison que les nouvelles technologies nous offrent l’occasion propice pour y arriver. Il parlera, alors, de valoriser le récit national sans tomber dans l’apologie ou le dénigrement et appelle “à la créativité” en guise de rempart à “une inflation d’images et de messages si peu en adéquation avec notre identité”.

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